Une femme à la tête de la Commission
Finalement les députés ont validé la nomination de Ursula von der Leyen avec 9 voix d’avance sur la majorité requise. Au cours des débats de la journée on a pu observer qu’une bonne partie des votes négatifs n’avaient rien à voir avec les projets ou la personne de la candidate. Par exemple des parlementaires votaient non parce qu’une députée de leur pays n’avait pas été élue à la tête d’une commission parlementaire. On a failli avoir une majorité “type Westminster” où la coalition des “non” fait la loi
Espérons que la qualité des commissaires proposés par les Etats donnera une Commission recueillant une majorité plus solide.

A la veille du 14 juillet
Une bonne partie des socialistes allemands ont voté contre l’investiture afin de faire éclater la GroKo. De leur côté, les socialistes français les ont suivis, la candidate étant soutenue par Emmanuel Macron.
De son côté Jean Quatremer en profite pour “flinguer” une de ses têtes de Turc favorites : Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission. Selon lui le secrétaire général déploie toute son habileté à faire échouer la candidate afin de promouvoir “son” candidat, le premier ministre croate Andrej Plenkovit. La veille du vote, le secrétaire général a annoncé son départ sachant que la nouvelle présidente de le conserverait pas.
Le Parlement européen avait pris le risque de ressembler à la Chambre des Communes : impossibilité d’élaborer une solution ou d’en approuver une, la seule majorité consistant à exclure une situation sans solution.
Lundi 15 juillet
La chancelière Angela Merkel a annoncé lundi 15 juillet que Ursula von der Leyen quittera le Ministère de la Défense le mercredi 17, quelle soit l’issue du vote du Parlement européen le 16 juillet. D’après la presse, les candidatures ne se bousculent pas pour diriger ce Ministère.
Les jeux nationaux
D’après un journaliste allemand, Angela Merkel savait depuis un an qu’Emmanuel Macron proposerait Ursula van der Leyen.
La vidéo ci-dessous expose le marathon entrepris par la candidate.
La nomination de Ursula von der Leyen suscite la colère à Berlin
Thomas Wieder (Le Monde) Une pro-européenne au bilan controversé en Allemagne
Paul Taylor dans Politico s’en prend vivement au comportement infantile visant à refuser l’investiture à Ursula von der Leyen. Il estime que le faute en incombe avant tout à la CDU/CSU qui n’a pas désigné un candidat défendable et dont le nom n’a figuré que sur les bulletins de vote allemands et s’était opposé à ce qu’il figurât sur des bulletins dans toute l’Europe.
Un sondage publié le 4 juillet montrait à quel point les avis étaient partagés, en fonction des préférences partisanes. (non réponses non décomptées).
On se rendait compte par exemple que chez les partisans du SPD, les avis négatifs se montaient à 62%. C’est aussi dans cette famille politique que les critiques contre la gestion de la ministre étaient les plus acerbes. Au printemps 2019, des articles de presse évoquaient une démission éventuelle. Le Ministre des Finances Olaf Scholz… du SPD. taillait le projet de son budget en pièces.
Source : Infratest dimap/ARD
Qu est-elle et quel est son programme ?
Environnement
La taxe carbone aux frontières. Inspiration d’Emmanuel Macron
Une pensée sur “Ursula von der Leyen”
Les commentaires sont fermés.